Sélection de cyclamens Hybrides F1 Youtube Instagram Facebook Une collection végétale nationale

Maladies

Espace professionnel | Les fiches maladies | Les ravageurs | Les tordeuses

Les ravageurs

Les tordeuses

Ces papillons, comme les noctuelles, provoquent des dégâts sur cyclamen au stade chenille (chenille verte), surtout sur jeunes feuilles et feuilles adultes.

Bien qu'en principe éliminés par les produits chimiques utilisés contre le thrips, il conviendra de veiller à la non-prolifération de ces insectes dont les attaques peuvent rendre le cyclamen invendable.

> Introduction

Les tordeuses sont des insectes de la classe des Lépidoptères (papillons) et de la famille des Tortricidae.

Comme tous les papillons, le développement se fait en quatre stades :

  • stade oeuf
  • stade chenille, avec une tête très développée et des mâchoires robustes, 3 paires de vraies pattes antérieures et 5 paires de pseudopodes postérieurs (il y a 4 à 5 phases de mues pendant lesquelles les chenilles ne se nourrissent pas)
  • stade pupe qui intervient en fin de croissance de la chenille
  • stade papillon

 

Comme dans le cas des noctuelles (famille des Noctuidae), ce sont leurs chenilles qui sont préjudiciables aux cultures, notamment les cultures florales et ornementales comme le cyclamen.

Les tordeuses portent ce nom car, à quelques exceptions près propres à certaines espèces, les chenilles vivent dans les feuilles enroulées et sécrètent des soies.

D'autres ont des modes de vie différents : vie dans des fleurs ou des feuilles enroulées, dans le creux des tiges, dans les écorces, les fruits...

> La tordeuse des choux (Clepsis spectrana synonyme Cacoecia costana)

La tordeuse des choux, encore appelée tordeuse à quatre taches du rosier, est une espèce commune en Europe centrale et septentrionale sur plantes herbacées (notamment diverses plantes horticoles). Sous serre, c'est un ravageur très présent qui s'attaque aux cultures ornementales comme la rose, le gerbera, l'alstroemère, l'azalée et le cyclamen.

1 > Caractéristiques morphologiques

1.1 > Papillon :

  • 15 à 24 mm d'envergure (le mâle est plus petit que la femelle)
  • ailes antérieures de couleur ocre à jaunâtre, chaque aile est ornée de taches de couleur marron qui se rejoignent pour former une sorte de "V" sur les ailes
  • ailes postérieures gris clair
  • antennes fines et longues

1.2 > Oeufs :

  • de couleur orange, aplatis et ovales
  • pondus sur les feuilles par paquets de 10 à 70 environ
  • éclosion 2 à 3 semaines après la ponte

1.3 > Chenille :

  • 18 à 25 mm de long
  • couleur vert foncé à noir, plus claire sur la face dorsale
  • tête et plaque prothoracique noir brillant ou brun-noirâtre
  • peu poilue
  • 4 paires de pattes en position abdominale

1.4 > Chrysalide :

  • 10 à 14 mm de long
  • noir terne
  • forme allongée

2 > Cycle de vie

Comme les noctuelles, les tordeuses ne volent pas durant la journée. Elles se déplacent seulement dès le crépuscule.

Sous serre, on rencontre cette tordeuse à tous les stades toute l'année. Elle produit de 8 à 12 générations qui se chevauchent. A l'extérieur, on remarque seulement 2 générations (une première génération entre début juin et juillet, une seconde génération en août et septembre) et un stade d'hibernation (pour les chenilles issues des oeufs pondus par les adultes de la seconde génération).

3 > Les dégâts occasionnés sur cyclamen

Les chenilles font leur apparition de mai à septembre. Elles sont très voraces et se nourrissent des feuilles, des fleurs, des boutons floraux et des tiges particulièrement sur jeunes pousses. Dans certains cas, le tubercule peut également être consommé. Outre la consommation des différents appendices de la plante, la chenille tisse des fils qu'elle utilise pour descendre au sol quand elle est dérangée. Elle forme également une sorte de toile dans laquelle elle s'enroule, ce qui a pour conséquence de provoquer l'enroulement des feuilles. Le stade pupe a également lieu dans les tissages, à l'intérieur des feuilles enroulées.

Les chenilles souillent également la plante avec leurs excréments.

4 > La dissémination des tordeuses de choux

A l'extérieur, une première génération de papillons apparaît début juin à juillet, parfois même plus tôt. Les tordeuses ont une bonne performance en vol et peuvent ainsi rapidement contaminer les serres. D'une serre à l'autre, la contamination se poursuit alors.

> La tordeuse de l'oeillet

Cacoecimorpha pronubana provoque des dégâts redoutables sur tout le littoral méditerranéen. On peut parfois la rencontrer sur le cyclamen.

1 > Caractéristiques morphologiques

1.1 > Papillon :

  • envergure moyenne de 20 mm
  • ailes postérieures de couleur jaune-ocre-marron
  • présence de dessins de couleur brun-marron sur les ailes antérieures

1.2 > Oeufs :

  • déposés par éléments (de 100 à 200 oeufs) imbriqués entre eux (ooplaques) sur les limbes et les parois vitrées des serres
  • chaque femelle peut pondre 600 oeufs

1.3 > Chenille :

  • 20 à 25 mm de long à son dernier stade
  • couleur variable de jaune à vert foncé ou brun.

2 > Cycle de vie

On observe généralement quatre générations par an. Les adultes sont présents d'avril à octobre, avec une pointe en mai-juin et fin août-début septembre. Ce sont les larves de la troisième génération qui hibernent généralement.

3 > Dégâts possibles

Les dégâts provoqués par les chenilles sont importants : destruction des pousses terminales, des boutons floraux, des jeunes fleurs... Il en résulte un ralentissement de la végétation et une destruction du nombre de fleurs.

Elles souillent également les parties aériennes avec leurs excréments.

> La tordeuse sud-africaine de l'oeillet

Epichoristodes acerbellaa été introduite en France en 1971. Elle provoque des dégâts comparables à la tordeuse méditerranéenne de l'oeillet. Seuls les adultes sont facilement différenciables par rapport à ceux de la tordeuse méditerranéenne.

1 > Caractéristiques morphologiques

1.1 > Papillon :

  • envergure moyenne de 14 à 18 mm (le mâle est plus petit que la femelle)
  • ailes antérieures jaunâtre avec de petits points foncés chez le mâle et de couleur jaune ocre chez la femelle
  • ailes postérieures de couleur blanc-grisâtre
  • présence d'une tache foncée marginale sur les ailes postérieures

1.2 > Oeufs :

  • couleur vert clair
  • déposés par plaques de 1 à 1.5 mm

1.3 > Chenille :

  • 18 mm de long
  • couleur verte avec une ligne jaune le long de la région dorsale
  • tête brun foncé brillant

2 > Cycle de vie

Les premiers adultes apparaissent de mars à mai. Dès le mois de juin, les générations se chevauchent. L'hibernation des larves se fait principalement sous serre, car les températures négatives les tuent. Ces larves hibernent dans les tiges.

La chenille a une activité mineuse importante.

3 > Dégâts possibles

Les chenilles sont hautement phytophages.

Les jeunes feuilles et les feuilles plus âgées sont broutées, perforées jusqu'à leur dessèchement complet. La présence des soies et des tissages favorise la torsion et l'enroulement des feuilles. Celles-ci se retrouvent reliées les unes aux autres par ces toiles soyeuses.

La chenille peut également miner les tiges, ce qui provoque un dépérissement de la partie supérieure de la tige.

La chenille peut également attaquer les fleurs, les boutons floraux.

> Cnephasia incertana

Une autre tordeuse, Cnephasia (Cnephasia incertana probablement) a été identifiée sur ce site. Bien que très polyphages, ces populations sont rarement suffisamment nombreuses pour entraîner des dégâts économiques importants.

> La lutte biologique

  • le recours aux lampes à U.V. dans les serres est un bon moyen pour piéger les individus et évaluer la quantité de tordeuses présentes en serre (cas de C. spectrana par exemple)
  • l'utilisation de pièges à phéromones du commerce (piégeage sexuel) permet de suivre les vols (tordeuse de l'oeillet et tordeuse sud-africaine de l'oeillet)
  • on peut également ramasser et brûler les débris de culture et contrôler le développement des adventices autour des serres
  • parfois des parasites naturels (ichneumons) pénètrent dans la serre et parasitent les tordeuses. La pression infectieuse diminue alors fortement. Les petits ichneumons sont des Trichogramma. Ils pondent leurs oeufs dans l'oeuf d'une tordeuse. Ils vont s'y développer comme parasite et empêcher ainsi la naissance des chenilles.
  • Bacillus thuringiensis est enregistré depuis les années 60 comme insecticide biologique. La bactérie synthétise un cristal protéique, assimilable à une pro-toxine. Les chenilles qui vont consommer des feuilles à la surface desquelles la bactérie est présente mourront dans les 2 à 5 jours qui suivront l'ingestion. En effet, le passage de la bactérie dans le tube digestif de l'insecte permettra l'action des enzymes du tube digestif sur la pro-toxine, transformant ainsi celle-ci en toxine active. Cette toxine perfore les parois de l'intestin dont le contenu, en se propageant, perturbe le métabolisme de l'insecte. De plus, les mâchoires de la chenille sont paralysées quelques heures après la consommation de la bactérie. De par son action spécifique, le bacille n'est pas dangereux pour les insectes qui ne sont pas cibles de la toxine (comme les auxiliaires).

 

La tordeuse de l'oeillet et la tordeuse sud-africaine de l'oeillet sont sensibles à Bacillus thuringiensis sérotype 3a 3b.

 

Les préparations commerciales sont nombreuses. Il s'agit de préparations sous forme de poudre comprenant les spores de résistance de la bactérie et le cristal protéique.

Pour le rythme des pulvérisations, il est conseillé de suivre les indications mentionnées sur l'étiquette. Il faut toutefois savoir que ce produit est plus efficace sur les jeunes chenilles. Il faut donc agir au plus tôt pour limiter les dégâts, les chenilles pouvant continuer à s'alimenter quelques heures encore après ingestion des premières bactéries et poursuivre leurs dégradations.

Toutefois l'efficacité de cette lutte est fonction des conditions climatiques, ce qui fait que l'application des bactéries n'est pas envisageable dans tous les cas. Sur cyclamen, en France, le climat n'est pas assez humide.

> La lutte chimique

La lutte chimique est envisageable contre les jeunes chenilles. Plus âgées, elles tissent et s'enroulent dans les feuilles et de ce fait deviennent nettement moins accessibles aux produits phytosanitaires.

Il faut cependant effectuer une protection complète de mai-juin à novembre en combinant les insecticides ovicides et larvicides ainsi que les produits systémiques.

Un traitement précoce (à l'apparition du premier papillon) et un traitement intense du coeur des plantes revêtent beaucoup d'importance.

 

L’évolution constante des réglementations et des homologations des produits de traitements phytosanitaires ainsi que les différences de réglementation selon chaque pays ne permettent pas de prendre en compte l’état actuel des homologations. Il appartient à chaque producteur de se renseigner auprès de son antenne locale de la protection des végétaux afin de respecter les dernières mises à jour des règlements et directives en matière d’utilisation des produits phytosanitaires. Toutefois l'usage de ceux-ci se fait sous la responsabilité des usagers. Il est fortement conseillé d'effectuer un test préalable sur un échantillon de plante pour mesurer l'action de la matière active (dose) et la réaction de la culture (phytotoxicité).



Avertissement

Dans ce document, vous trouverez la description des méthodes de culture qui ont fait leurs preuves à la S.C.E.A. de Montourey (Fréjus / France) pour la culture du cyclamen. Ces méthodes se basent sur sa propre expérience ainsi que sur la connaissance et l’utilisation des ouvrages cités en référence. Cette expérience de la culture du cyclamen sous nos conditions climatiques peut nécessiter quelques adaptations sous d’autres conditions, les aléas naturels pouvant bien évidemment anéantir le résultat escompté et ce, même si la méthodologie a été strictement respectée.   Nous rappelons que ces conseils et suggestions ne sont proposés qu'à titre indicatif et ne sauraient par conséquent comporter une garantie de récolte. Il est préférable d’effectuer des essais préalables.

 

Les ravageurs :

S.A.S Morel Diffusion

2565, rue de Montourey
83600 Fréjus - France

Téléphone international : +33 (0)4 94 19 73 04
Standard : + 33 (0)4 94 19 73 00
Fax : +33 (0)4 94 19 73 19

Contactez notre <br />Responsable technique
Contactez notre
responsable technique